covid

Chères consoeurs,
Chers confrères,

Depuis quelque temps, nos confrères nous interpellent pour demander l’avis de notre Société Scientifique et de notre Association Professionnelle quant à la phase de sortie de crise et à la reprise des activités chirurgicales pour notre discipline.

Un groupe de travail réunissant des représentants de nos deux groupement a été mis en place et s’est régulièrement réuni par téléconférence.
Les décisions gouvernementales concernant la reprise de nos activités vous ont été communiquées par la presse et par des courriers émanant du SPF Santé Publique, de l’INAMI et de l’Ordre des Médecins. A partir de cette semaine, les interventions non-urgentes en ORL seront à nouveau autorisées, moyennant certaines mesures de sécurité évidentes et une capacité de réaction en cas de récurrence pandémique dans les prochains jours.

Dans la phase aiguë ou lors d'une résurgence éventuelle de la pandémie, la liste de référence des interventions considérées comme urgentes proposée par le GBS a fait et fera toujours office de fil conducteur dans ces conditions particulières.  Par contre, lors de la phase de reprise et de sortie, ce seront notre esprit de collégialité et notre bon sens qui devront prévaloir. Pour ceux d’entre nous travaillant en hôpital, un respect scrupuleux des instructions émanant de nos directions reste également d’application.

D'autre part, nos deux groupements conseillent vivement et encouragent la réalisation de test PCR pré-opératoire, tandis que l'imagerie par CT du thorax doit être prescrite dans les cas douteux ou en cas de suspicion de complication de l’infection virale.

L’organisation proposée pour la reprise des activités opératoires par les deux groupements est la suivante :
-       les interventions les plus urgentes doivent rester planifiées en premier lieu, 
-       suivies des interventions électives inscrites depuis longtemps sur la liste d'attente. 
Comme rappelé dans le courrier du ministère, de l’INAMI et de l’Ordre des Médecins, cet ordre de priorité doit être établie en âme et conscience et, en cas de  doute, devrait pouvoir être discuté avec vos collègues.  Il faudra également tenir compte du taux d'occupation de l'hôpital et de la possibilité, toujours réelle, d'une résurgence COVID qui reporterait à nouveau certaines interventions. Vos patients doivent être informés de ce cas de figure.

En ce qui concerne le manque de matériel de protection, il a été demandé si nos sociétés s’étaient engagées dans des achats groupés. Nos deux groupements ne peuvent répondre favorablement à cette demande, n’ayant pas les moyens techniques de pouvoir s’assurer de la qualité du matériel fourni ou à fournir.  Cependant une liste de fournisseurs de matériel de protection, non exhaustive mais tenue à jour, peut vous être envoyée personnellement par mail après simple demande à nos secrétariats respectifs.

La présentation "ordered exit" a été complétée par le Dr. Kuhweide avec les nouvelles informations parvenues à nos sociétés scientifique et professionnelle. Votre contribution à la collecte de ces informations reste très appréciée par nos groupes de travail. 

Bien sûr, nous continuons à vous recommander vivement de vous protéger individuellement de manière efficace, ainsi que votre  personnel et vos patients. La période du déconfinement sera particulièrement dangereuse pour nous tous et nous vous encourageons à rester extrêmement prudents et attentifs.


Avec nos salutations les plus confraternelles,

Prof. Th. Somers
Président de la SRB ORL-CCF
Dr. Fr. Indesteege
Président de la société professionnelle belge d'ORL-CCF
Prof. JB. Watelet
Administrateur délégué de la SRB ORL-CCF

 


UPDATE 28-4-2020

Chers Collègues,

Les récentes évolutions de la pandémie Covid-19 semblent nous indiquer que nous avons passé le pic épidémique et que nous évoluons lentement vers une période de sortie de crise. 

Nous pouvons espérer que ce 4 mai nous pourrons envisager une reprise de notre activité professionnelle ORL adaptée aux circonstances actuelles. 

Nous sommes bien conscients que, nos pratiques ORL seront encore influencées, pour un temps indéfini, mais long par cette crise COVID-19. Un collègue américain faisait remarquer que "sa pratique avait plus changé en une semaine que durant ses 28 dernières années de pratique médicale" (New Engl. J. April 2020). 

Vu le taux insuffisant d'immunité anti-corona virus au sein de la population (moins de 5%) nos pratiques ne pourront revenir à la situation normale telle que nous l'avons toujours connue avant, et nous devons continuer à protéger nos patients ainsi que le personnel soignant.

Nous devons également veiller à ce que les patients non-Covid puissent continuer à être soignés et également empêcher que ceux-ci ne deviennent les victimes collatérales de cette pandémie.

La société professionnelle belge d'ORL et la société scientifique d'ORL ont rédigé pour vous une procédure de "sortie encadrée" dite "ordered exit" qui est basée sur: les connaissances actuelles de la pandémie, les initiatives prises dans notre pays ainsi qu'à l'étranger, ainsi que les mesures préconisées par le conseil de sécurité national. Une nouvelle présentation "ordered exit" (ci-jointe) a donc été rédigée et vous procure des avis concernant la manière d'organiser et de reprendre les consultations progressivement.

Nous continuons à vous recommander fermement à vous conformer avec rigueur aux autres recommandations émanantes de nos autorités sanitaires et de vos instances cliniques. 

Bon courage!

 Avec nos salutations les plus confraternelles,

Prof. Th. Somers

Président de la  Société Royale Belge d'ORL-CCF

Dr. Fr. Indesteege

Président de la Société Professionnelle Belge d'ORL-CCF 

Prof. JB. Watelet

Administrateur délégué de la Société Royale Belge d'ORL-CCF


UPDATE 17-4-2020

Chers Collègues,

 La pandémie COVID, qui a causé une onde de choc sanitaire dans le monde, a également durement atteint notre pays.

Ce sont surtout nos ainé(e)s ainsi que la population la plus faible qui souffrent, soit par l'atteinte directe de leur état de santé, soit par la crainte d'être infectés ou encore par l'isolement et la solitude, vécus chez eux ou en maison de repos.

Il est fort probable qu'entre temps vous ayez tous un membre de votre famille ou de votre cercle d'amis, ou une connaissance qui a été  touchée par cette maladie. Nos pensées vont particulièrement vers eux et elles.

Grâce aux mesures du gouvernement et le fait que tous les moyens humains et financiers, dont disposent les organismes de soins de santé, ont été focalisés sur la phase primaire, la crise a, jusqu'à présent, pu être gérée de façon maîtrisable dans les hôpitaux. Nous en sommes redevables à nos (surtout jeunes) collègues intensivistes, internistes, anesthésistes ainsi que nos infirmiers et infirmières.

Ceci a également fait, qu'en tant que spécialistes ORL, nous avons été jusqu'à présent moins sollicités que ce à quoi nous aurions pu nous  attendre.

Bien que la crise est loin d'être passée et que des victimes sont encore à déplorer tous les jours, nous devrons petit à petit  nous focaliser sur la réorganisation de nos pratiques. Les conséquences économiques sont lourdes pour nous tous, mais la reprise d'activités cliniques et chirurgicales plus ou moins normales pourraient y remédier à bref échéance.

Le manque inacceptable de matériel de protection pourra, nous l'espérons, être résolu dans les jours qui suivent et nous permettra d'être mieux protégés. Un apport de tests diagnostiques accru nous permettra également d'être mieux informés sur notre propre niveau d'immunité ainsi que celui de nos patients, ceci afin de sortir au plus vite de cette situation d'insécurité.

Nous vous remercions de continuer à nous envoyer des informations relatives aux nouvelles évolutions dans la connaissance de la maladie. Nous tenons également à remercier tout particulièrement le dr. Rudi Kuhweide qui, sans relâche, a condensé de façon efficace toutes les informations qui nous sont envoyées,  sous forme de la newsletter ci-jointe. 

Vous trouverez dans les cadres noirs les nouveaux textes ajoutés à la version antérieure. 

Nous vous souhaitons une bonne santé, beaucoup de courage et de patience en ces temps difficiles pour tous,

 

   

Prof. Thomas Somers

Président SRBORL-CCF

Prof. J.B. Watelet

Administrateur délégué SRBORL-CCF

 

Annexe: B-ORL CoVid-19 precautions 17-04-20


Cher consoeur,
Cher confrère, 
 
La crise du COVID-19 que nous traversons génère de nombreuses interpellations ou interventions publiques ou scientifiques de la part de nos confrères médecins généralistes, urgentistes, intensivistes ou autres spécialistes confrontés de près à cette pandémie.
 
D'autre part, certains de nos membres nous envoient certaines de leurs observations ou remarques concernant la prise en charge ORL des patients atteints de COVID-19. Le Conseil d'Administration de la SRBORL souhaite encore les remercier pour leur investissement personnel et leur professionnalisme.
 
Certaines informations méritent à nos yeux d'être disséminées parmi nos membres car elles impliquent des approches diagnostiques ou thérapeutiques nouvelles. Elles peuvent se révéler importantes pour la qualité des soins portées à nos patients et consolider certaines mesures de précaution dans notre pratique ORL.
 
C'est pourquoi la Société Royale Belge d'ORL et de Chirurgie Cervico-Faciale souhaite vous envoyer, à intervalle régulier, certaines données, par l'envoi de newsletter et par mise à jour de notre page web, qui pouraient être d'utilité pour nos membres.
 
 
REMARQUES PRELIMINAIRES:
 
1°/ Ces observations ou publications ne se substituent en rien aux instructions données par nos autorités sanitaires ou par nos directions hospitalières. Le strict respect de celles-ci reste le meilleur garant de la qualité de soins à nos patients et de notre santé individuelle. Nous encourageons tous les ORL à contrôler régulièrement l'évolution de la situation et la mise en place des nouvelles procédures de sécurité. D'autre part, les unions professionnelles et associations de défense du corps médical relaient de manière régulière les interventions gouvernementales pour soutenir la dimension sociale et économique de notre profession. 

2°/ Il est évident que certaines de ces données devront être scientifiquement confirmées ultérieurement mais, comme elles ont déjà été recoupées pour différentes équipes scientifiques, nous estimons qu'elles méritent d'être relayées.
 
3°/ Cette newsletter n'a pas le but d'être exhaustive ni même de fixer la réalité scientifique de manière définitive. Le temps nous dira si certaines de ces approches se sont révélées exactes. Malheureusement, ces temps d'incertitude sanitaires influencent dans une certaine mesure nos certitudes scientifiques.
 
4°/ Cette communication de la part de la SRBORL ne se veut pas polémique. Lorsque cette crise touchera à sa fin, il sera du devoir de notre Société de reprendre ces informations de manière critique et de les juger à la lumière des résultats obtenus dans le contrôle de la pandémie. Cette newsletter ne sera donc pas ouverte à des débats entre nos membres, mais sera la base de réflection pour nos rencontres futures.
 
5°/ Les membres qui souhaitent nous faire parvenir des informations qu'ils considèrent comme importantes sont les bienvenus. Ils seront néanmoins conscients que la newsletter ne reprendra ces informations qu'après leur recoupement auprès d'autres sources.
 
6°/ La rédaction de cette newsletter ne se référera pas au nom des différents relayeurs d'information sauf si ceux-ci ont créé de manière personnelle un document indépendant.  
 
7°/ Enfin, les documents transmis le seront dans leur langue de publication.
 
 
1. INFORMATIONS SCIENTIFIQUES GENERALISTES COVID-19
 
2. INFORMATIONS CONCERNANT LA GESTION ADMINISTRATIVE DE LA CRISE COVID-19

1/ Deux nouveaux codes (101990 et 101135) de facturation ont été créés pour consultation téléphonique en temps de pandémie COVID-19. 
Le premier est en vue du triage COVID-19 et le second pour la continuité des soins. Des honoraires de 20 euros sont prévus pour chacun des deux numéros (tiers payant uniquement). Notez bien dans le dossier le contact téléphonique. S’il s’agit d’un nouveau patient, qui n’est jamais venu chez le médecin en consultation, le médecin doit demander par téléphone son numéro national (inscrit sur la carte d’identité du patient). 

Il n'y a pas de ticket modérateur. En privé le médecin envoie directement l'attestation de soin à la mutuelle et en clinique il encode dans la perception centrale


2/ La  prescription électronique de médicament peut être envoyée au patient par mail ou poste ou whatsapp ou sms.
Normalement les pharmacies devraient accepter juste le code barre ( p.e. photo prise par le smartphone ). 

3/ Procédure simplifiée pour mettre votre personnel au chômage technique ( même de manière rétroactive à partir du 16/3). 
Même si l’employé à un certificat médical, l’employeur peut le mettre en chômage technique ( habituellement ce n'est pas posible,  mais en cette période c’est possible ).


4/ Par contre si vous gardez votre personnel , nous ne faisons pas encore partie des catégories professionnelles qui peuvent  postposer le paiement de l’ONSS  ( charges sociales ) . 

5/  Vous pouvez demander à votre banque de diminuer vos mensualités des crédits professionnels ( et ne payer que les intérêts ) : procédure ultra rapide. 

6/ Les médecins (et autres professionnels de la santé) indépendants qui, durant cette crise du coronavirus, décident de ne plus dispenser de soins que s’ils sont urgents et ferment leur pratique aux soins non-urgents peuvent bénéficier d’un revenu de remplacement mensuel.

Pour les mois de mars et avril, les médecins indépendants, mais également les kinésithérapeutes, les dentistes ou les opticiens par exemple, pourront bénéficier du droit de passerelle à condition qu’ils arrêtent leurs activités non-urgentes pendant au moins 7 jours consécutifs par mois.  Ils bénéficieront d’un revenu de remplacement mensuel de 1.291, 69 € (1.614, 10 € si charge de famille) et du maintien des droits pour l’assurance maladie-invalidité.



7/  Les médecins ainsi que les professions paramédicales qui éprouvent des difficultés à payer leurs cotisations de sécurité sociale en raison de l’arrêt volontaire de leur pratique pour les soins non-urgents peuvent demander une exonération ou un report de leurs cotisations sociales. Et ce, via un formulaire de demande simplifié.
Il faut tout de même savoir que ces cotisations seront demandées plus tard. 

 

3. INFORMATIONS CONCERNANT LA PRATIQUE ORL EN CONSULTATION

 
4. INFORMATIONS SCIENTIFIQUES: PATHOLOGIES ORL ET COVID-19
  • Anosmie et COVID-19:
  1. Identification of Viruses in Patients With Postviral Olfactory Dysfunction
  2. Alerte-anosmie-COVID-19
  3. Anosmia COVID-1921.09.13
  4. Olfactory and Gustatory Dysfunctions as a Clinical Presentation of Mild to Moderate forms of the Coronavirus Disease (COVID-19): A Multicenter European Study
 
 
Prof Dr T Somers, président SRBORL
Prof Dr JB Watelet, administrateur-délégué SRBORL